Livre IV, Chapitre1, Peines et jouissances terrestres

Publié le par dulivredesesprits

Bonheur et malheur relatif, Perte de personne aimées, Déceptions, Affections brisées, Unions antipathiques, Appréhension de la mort, Dégoût de la vie, suicide

 

 

L’homme ne peut pas jouir sur la terre d’un bonheur complet, la vie lui étant donnée comme épreuve ou expiation.

L’homme est le plus souvent artisan de son bonheur ou de son malheur.

La mesure de bonheur commune à tout homme est la possession du nécessaire pour le matériel, la bonne conscience et la foi spirituelle pour l’avenir.

Quand des maux frappent le plus juste indépendamment de lui, la meilleure réaction est l’acceptation, la résignation sans murmure.

Les maux viennent de la privation du nécessaire, du non épanouissement.

Par orgueil ou avarice, il y a des parents qui détournent leurs enfant de la voie pour laquelle ils ont vocation.

Si quelqu’un aurait fait un mauvais avocat, il peut être très bon mécanicien. Faisons la tâche en rapport avec nos facultés.

Il n’y a pas de sot métier, on le dit souvent pour les autres et pas pour soi. Personne ne doit se laisser mourir de faim sans avoir essayé de travailler.

S’ils ne le peut pas pour cause de maladie ou vieillesse, c’est la société qui doit subvenir à ses besoins.

Dans une société ne croyons pas qu’il y ait des classes souffrantes et des classes heureuses. La souffrance est partout.

La méchanceté l’emporte souvent sur la bonté à cause de la faiblesse des bons.

La méchanceté est audacieuse et fascine. Les bons sont timides, mais un jour ils prendront le dessus grâce à leur union et sans violence.

L’envie et la jalousie sont deux vers rongeurs qui empêchent d’accéder au bonheur.

La perte d’un être cher atteint le riche comme le pauvre. C’est une épreuve ou une expiation, mais la séparation n’est pas pour toujours.

Les moyens de communiquer avec les morts existent, c’est une consolation.

Ce n’est pas une profanation si il y a recueillement. C’est une des conditions de réussite de la communication.

Une douleur incessante affecte l’Esprit car il voit dans cette douleur excessive un manque de foi en l’avenir et peut-être un obstacle à l’avancement.

Les ingrats et les amis infidèles sont une source d’amertume. Mais il sont à plaindre car ils récolteront ce qu’ils ont semé.

Ne tombons pas dans le piège de devenir ainsi, de s’endurcir, car ce ne serait pas évoluer.

Le cœur peut penser qu’il serait plus heureux s’il était moins sensible : c’est alors préférer le bonheur de l’égoïste.

Il faut savoir se mettre au-dessus de ceux qui nous affectent.

Des Esprits antipathiques peuvent s’unir, mais c’est une épreuve seulement passagère puisque le but est de mettre un terme à l’antipathie.

S’unir avec quelqu’un qui finira par nous répugner peut avoir lieu quand on confond l’affection du corps et celle de l’âme. La première est éphémère.

Des êtres qui vivent ensemble sans s’aimer peut entraîner une existence d’amertume. On est souvent responsables de cela, et pour l’innocent, c’est une dure expiation. La responsabilité de son malheur retombera sur ceux qui en ont été la cause.

L’appréhension de la mort vient des préjugés sur l’enfer et le paradis… S’ils ont un peu de jugement ils ne peuvent admettre cela et deviennent athées ou matérialistes.

Athée ou matérialiste, on pense qu’il n’y a rien au-delà, ce qui crée la peur du néant, de l’inconnu.

Certains diront que ces conseils pour être heureux sont banaux, que ce sont des lieux communs et des vérités rebattues.

Soit ils n’attendent rien, soient ils veulent être guéris sans la diète, se donnant encore des indigestions…

Le dégoût de la vie est un effet de l’oisiveté, du manque de foi et souvent de la satiété.

Le suicide volontaire est une transgresser de la loi naturelle qui est de vivre.

La folie rend le suicide involontaire.

Le suicide pour échapper aux misères et aux souffrances de ce monde est un manque de courage.

L’homme qui se laisse mourir de désespoir est un suicidé, mais ceux qui en sont la cause sont plus coupables que lui. Ceux qui ont conduit quelqu’un au suicide en sont responsables comme d’un meurtre.

Celui qui se suicide pour empêcher la honte de rejaillir sur sa famille ne fait pas bien, mais il le croit. L’intention donne plusieurs degrés.

Celui qui s’ôte la vie dans le but d’aller dans un monde meilleur a tort : en faisant ainsi, il retarde son entrée dans un monde meilleur.

Le sacrifice de sa vie pour autrui n’est pas un suicide, si l’intention est sublime.

L’homme qui périt victime de ses abus a commis un suicide moral.

Une imprudence qui compromet la vie : il y a culpabilité mais pas intention.

La personne qui voit devant elle une mort imminente et inévitable est coupable d’abréger ses souffrances car la vie est ce qu’elle doit être jusqu’au terme naturel.

D’autre par c’est toujours un manque de confiance et de résignation alors que c’est une épreuve ultime en soi.

La conséquence de cette action est une expiation proportionnée à la faute, comme pour tout.

Dans certains pays, les femmes qui s’immolent avec leur mari ne se suicident pas : elles obéissent à un préjugé, sont soumises à un rapport de force. Leur excuse est dans la nullité morale et dans leur ignorance.

Ceux qui se tuent dans l’espoir de rejoindre un être cher n’atteignent pas leur but ainsi. Au lieu d’être réunis ils s’en éloignent pour plus longtemps.

 

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